26 mars 2009

Amorcé l'an passé, l'atelier multimédia Nothing Hurts d'après des textes de Falk Richter, mené par Cyril Teste et le collectif MxM, a réuni la même équipe de comédiens et techniciens du spectacle pour prolonger leurs recherches sur la relation comédiens/vidéo.
Les 6 et 7 mars, deux présentations publiques des travaux engagés ont eu lieu.
Voici quelques notes et images pour se replonger dans l'univers angoissant de jeunes gens en plein désarroi.

NOTHING HURTS
HURTS ME
HURTS ME
HURTS…

studio plutôt chaleureux, un fauteuil ici et là, ambiance décontractée...
entrez faites comme chez vous...
prenez une place, installez-vous, faites comme chez vous
vous n’êtes pas chez vous, vous êtes chez eux
chez eux dans leur vie
dans leur vie... commune
interactive, retransmise
commune et neutre, neutre et vide, alors vous êtes chez qui ?
chez vous chez eux chez nous dans ma vie ou dans la tienne dans celle qu’on veut de moi non .. de vous ? non de nous....

format électrochoc, 45 minutes
mettre à plat, exposer des sentiments
mettre à plat exposer des vies
exploser des vies
exposer des sentiments des vies, des sentiments au regard
transmettre et retransmettre l’intérieur et l’interdit, pénétrer les personnalités
pénétrer les personnalités
leur personnalité
votre personnalité
exploser des vies
la personnalité ma personnalité notre personnalité
et l’identité
où est l’identité
identité...
dénaturée, le naturel ennuie
au naturel préférez le surnaturel
comme dans un tableau de Dali,
prenez les sens et extrudez
exploser des vies
exploser vos sens
que reste-t-il ?
électrochoc, 45 minutes
Cyril Teste et ses jeunes acteurs
au jeu parfait de sincérité
particulierement lors de la première
vous emportent dans la facilité du cheminement vers la perversion
de l’état de complicité à celui de voyeurisme
bienvenue prenez une place dans la perte du soi,
dans l’étalage public de l’autre
du modèle
électrochoc, 45 minutes,
voyagez au cœur de l’être
de la perversion du soi
mais heureusement bienvenus,
vous prenez une place chez Cyril Teste
et une issue visible est toujours ouverte
dans son espoir permanent en l’humain
en lieu et place du SURHUMAIN…

Eric

16 mars 2009

Nihil Bordures, compositeur et musicien, travaillant notamment avec Cyril Teste et le collectif MxM, le chorégraphe et danseur Pierre Rigal, a présenté dans le cadre de SONOR – Festival des écoutes radiophoniques – une installation sonore intitulée « Confidences dans un jardin » en écoute sur notre blog.

Nihil compose actuellement l’environnement sonore du projet .O, une performance lecture électro, signée par le collectif MxM et qui sera présentée au lieu unique les 15 et 16 mai prochains.

CONFIDENCES DANS UN JARDIN
Une installation sonore traitant d’une confidence de jardin, celle d’Hélène.
Hélène a 92 ans. Une composition musicale travaille un sous-texte permanent...
La musique nous sert de miroir ; ainsi extrapolée, Hélène en parlant d’elle, parle de nous.
Sollicitations de notre mémoire collective... A l’heure des débats sur la valeur du travail, un écho redoublé d’interrogations sur ce va-et-vient... D’où vient notre propre construction ?...
La place de cet héritage de valeurs directement issues du 19ème siècle... Et puis le vieillissement, l’absence, la solitude et l’humour... Tous ces thèmes défilent durant 28 minutes sur ce mode d’aller retour... En autant de strates de pensées, elle nous apparaît alors paradoxale, terriblement humaine, un miroir étonnant de nous-mêmes.
Nihil Bordures


Chapitre 1 / "rencontre dans un jardin"






Chapitre 2 / "bouleau bouleau"






Chapitre 3 / "que c'est pas vrai..."






Chapitre 4 / "la voiture noire"






Chapitre 5 / "la solitude"






Chapitre 6 / "y a trop d'abus"




10 mars 2009

Samedi 21 et dimanche 22 février, le metteur en scène David Bobee a réuni une dizaine de spectateurs privilégiés, témoins de cette saison particulière, rejoint par quelques comédiens qui travaillaient avec Cyril Teste sur le laboratoire multimédia « Nothing Hurts ».
Deux jours pour se rencontrer, échanger sur les spectacles vus depuis le début de la saison et tenter ensemble des improvisations.


« Immersion dans le travail avec David Bobee.Une partie du groupe des 15 et quelques comédiens du labo Nothing Hurts du collectif MxM se retrouvent pour travailler ensemble !Training dynamique et ça enchaîne : 2 jours de propositions. Une envie individuelle, du son, de la vidéo et une belle lumière lui font rapidement écho, David rebondit. Ok ! Next ! C’était génial ! On se découvre. Des belles surprises, des univers barrés surgissent. Des ponts se créent : découverte des textes de Cyril Teste, réflexions sur l’espace. Les univers se télescopent.Une chouette matière, plein d’énergie, d’envies et de possibles… »
Caroline

3 mars 2009

Les 5, 6 et 7 février dernier, le comédien Laurent Bellambe et la danseuse Florence Deretz, tous deux membres du collectif Les Possédés, ont proposé un atelier théâtre aux élèves du conservatoire d’art dramatique autour d’un texte de Jean Grégor « Tu aurais pu ».
Deux élèves nous font partager leur expérience.

Le collectif Les Possédés joue en ce moment au Théâtre de la Bastille, la pièce de Tchekhov « Oncle Vania », que nous accueillons du 21 au 25 avril prochain.



J’ai particulièrement apprécié ce stage. Les deux intervenants se sont montrés très simples dans leur manière de travailler, très directs, accessibles, ouverts, capables de changer leur programme et de l’adapter sur l’instant en fonction de leur ressenti. Ils travaillent clairement à décloisonner le théâtre des méthodes classiques, allant volontairement à l’encontre de conventions, traditions non par concept mais pour créer, rechercher et bien souvent il est impressionnant de voir les fruits que portent leurs méthodes.

Leur façon de laisser jouer longtemps le(s) comédien(nes) m’a paru particulièrement intéressante face à ce type de texte, dans un rapport souple (qu’ils n’auraient pas eu face à un texte classique), permettant au comédien de dire le texte avec ses mots si besoin. Cela a permis à la fois de créer des ambiances et des moments très forts ressentis comme tels par le groupe.

Le travail sur le corps fut très présent, autant par le travail sur les images que les chorégraphies, ce qui entraîna naturellement durant le jeu une forte présence du corps chez les élèves qui fut très positive à mes yeux, très crédible.

J’ai été frappé par la force de la proposition de faire jouer tous les élèves en même temps sur le plateau et que ceux-ci y soient toujours présents.

J’ai trouvé que les exercices faits durant le stage étaient d’une grande cohérence au vu du filage final, qui permettait de bien comprendre le but de chacun. Enfin je pense que la salle où nous avons travaillé a permis toutes ces choses : « le foyer haut » a eu un rôle prépondérant dans le stage par sa diversité de recoins, l’atmosphère qu’il dégageait.
Maxime.

Le début de ce stage fut un peu dur pour moi, car une grande partie du travail était basée sur l'improvisation. Mais passée la première journée, et grâce au climat d'écoute et de dialogue mis en place par Florence et Laurent, les craintes ont toutes disparues, laissant place à une belle entente, et à un réel échange entre intervenants et élèves. Ces trois jours furent très riches: nous avons inventé, dansé, travaillé, joué; nous nous sommes surpris les uns les autres, le tout dans une bonne humeur qui a donné confiance au groupe.Trop court, trois jours...
Mathilde A.