3 mars 2009

Les 5, 6 et 7 février dernier, le comédien Laurent Bellambe et la danseuse Florence Deretz, tous deux membres du collectif Les Possédés, ont proposé un atelier théâtre aux élèves du conservatoire d’art dramatique autour d’un texte de Jean Grégor « Tu aurais pu ».
Deux élèves nous font partager leur expérience.

Le collectif Les Possédés joue en ce moment au Théâtre de la Bastille, la pièce de Tchekhov « Oncle Vania », que nous accueillons du 21 au 25 avril prochain.



J’ai particulièrement apprécié ce stage. Les deux intervenants se sont montrés très simples dans leur manière de travailler, très directs, accessibles, ouverts, capables de changer leur programme et de l’adapter sur l’instant en fonction de leur ressenti. Ils travaillent clairement à décloisonner le théâtre des méthodes classiques, allant volontairement à l’encontre de conventions, traditions non par concept mais pour créer, rechercher et bien souvent il est impressionnant de voir les fruits que portent leurs méthodes.

Leur façon de laisser jouer longtemps le(s) comédien(nes) m’a paru particulièrement intéressante face à ce type de texte, dans un rapport souple (qu’ils n’auraient pas eu face à un texte classique), permettant au comédien de dire le texte avec ses mots si besoin. Cela a permis à la fois de créer des ambiances et des moments très forts ressentis comme tels par le groupe.

Le travail sur le corps fut très présent, autant par le travail sur les images que les chorégraphies, ce qui entraîna naturellement durant le jeu une forte présence du corps chez les élèves qui fut très positive à mes yeux, très crédible.

J’ai été frappé par la force de la proposition de faire jouer tous les élèves en même temps sur le plateau et que ceux-ci y soient toujours présents.

J’ai trouvé que les exercices faits durant le stage étaient d’une grande cohérence au vu du filage final, qui permettait de bien comprendre le but de chacun. Enfin je pense que la salle où nous avons travaillé a permis toutes ces choses : « le foyer haut » a eu un rôle prépondérant dans le stage par sa diversité de recoins, l’atmosphère qu’il dégageait.
Maxime.

Le début de ce stage fut un peu dur pour moi, car une grande partie du travail était basée sur l'improvisation. Mais passée la première journée, et grâce au climat d'écoute et de dialogue mis en place par Florence et Laurent, les craintes ont toutes disparues, laissant place à une belle entente, et à un réel échange entre intervenants et élèves. Ces trois jours furent très riches: nous avons inventé, dansé, travaillé, joué; nous nous sommes surpris les uns les autres, le tout dans une bonne humeur qui a donné confiance au groupe.Trop court, trois jours...
Mathilde A.