30 janvier 2009

Entre deux répétitions de "Merlin", leur prochaine création, le Collectif Les Possédés nous a fait parvenir une carte postale de Brest où ils étaient invités à jouer leur spectacle "Derniers remords avant l'oubli".
Début février, deux membres du collectif vont mener un atelier avec les élèves du Conservatoire d'Art Dramatique de Nantes.
Nous les retrouverons fin avril, du 21 au 25, avec un autre spectacle "Oncle Vania".

A Lanildut ‹ Finistère ‹ on cherche un cheval pour Arthur dans Merlin.



Nous jouons "derniers remords" à Brest, au Quartz. Hier après le spectacle nous avons rencontré un public chaleureux et enthousiaste.
Ensuite, un incontournable, un restaurant de crustacés. A peine avait-on terminé nos araignées que chacun voulait déjà revenir le lendemain. On irait presque manger au "crabe marteau" tous les jours mais on n'a pas prévu assez de vêtements de rechange. Les coups de marteau sur les pattes des crabes qui permettent de libérer la chair, créent des dommages collatéraux. Pas de blessés, des tâches.
Il y eut un instant suspendu quand Le Bolloch et Solo sont entrés là. La table des Possédés s'est mise en mode pause pour observer avec attention ces fameux acteurs. Certains avec envie ou encore une teinte de mépris, d'autres avec respect.
Alors, la moitié de l'araignée de Nadir, dans un dernier sursaut, profitant de cette trêve du marteau, se traîna hors de son assiette. Celui-ci se mît à pousser un petit cri sur-aigu semblable au son qu'elle-même produit quand on l'ébouillante vivante. Le petit cri envahît le restaurant comme une brume soudaine. Nos sens étaient troublés.
Yvan et Bruno mettaient des pièces dans une machine à café imaginaire; David s'était mis une huître sur le nez pour faire Cyrano; Katja et Rodolphe chantaient "j'ai encore rêvé d'elle"; Marie et Juju avaient disparu; Willou changeait toutes les ampoules du restaurant et moi je tenais par ses pinces énormes un homard noir sur mes genoux.
C'est le claquement du volet de ma chambre qui m'a réveillé ‹ ces chambres dans les combles du manoir de Kéroual où nous sommes logés. La lune était encore haute et étincelait entre les branches d'un chêne gigantesque du parc envahi de lapins.

Tout le monde va bien, la tournée continue.

bons baisers des Possédés