Philippe Quesne / Vivarium Studio présentait La Mélancolie des Dragons pendant quatre soirées au Lieu Unique. A cette occasion, les étudiants de l’École des Beaux-Arts de Nantes sont venus le rencontrer. Les étudiants découvrent le décor en cours d’installation. L’équipe technique se trouve dans la salle d’exposition attenante, sous une bâche en plastique. On dirait un sas de décontamination. L’idée plait à Philippe Quesne. Le décor est blanc, le sol neigeux de coton inonde la scène d’une vague de froid. Une voiture, une remorque, des arbres enneigés. Philippe Quesne explique qu’il ne transporte pas tout le décor dans chaque ville. Certains éléments comme les branches, sont récupérés sur chaque lieu et bombés de fausse neige. Le tapis de coton s’adapte à plusieurs sortes de scène. « Lorsqu’on a joué cette pièce à Avignon, explique-t-il, nous étions en extérieur, c’était l’été, ça donne une autre dimension à ce décor ! C’était en parfait décalage ! Chaque fois, le décor prend un sens différent en fonction du lieu. » Une étudiante reconnaît la voiture présente dans « l’Effet de Serge ». Philippe explique qu’ils la trimballent de spectacle en spectacle et de ville en ville. Ils aiment reprendre des éléments des spectacles précédents, comme des compagnons de route, des fils rouges, des ingrédients du passé qu’on incorpore.
Suite à cet échange il leur propose de participer à la performance organisée le jeudi 2 avril dans la galerie de l’École des Beaux-Arts de Nantes. Cette performance, « Échantillons », se déroule en interaction avec le public qui est invité à manipuler une souris d’ordinateur fixée sur une vitrine. À chaque « clic » déclenché par un spectateur, les acteurs illustrent les phrases projetées au mur.